mercredi 10 septembre 2008
dans le rêve du conteur, poème-lecture
Dans le rêve du conteur
poème-lecture en rêvant
Ma Retenue de Serge Ritman
dans le rêve du conteur
le rêve du conteur passe
de livre en livre parce qu’il
passe de vie
à vie et rêve encore
d’être le rêve du prince sa ruse
de passer outre le narrateur qui tue
le rêve d’embrasser tu toi la princesse dans je partout
où je passe
dans nos redites
et j’ai trente images à mettre le titre nous vivons
dans nos redites les fautes que n’aiment pas
les eux les autres qui
n’entendent rien que leurs erreurs et opposent
à nos fautes de mots leur défaut de langage
dans nos redites rien que du
jamais répété le fil de je te tu à je te suis
et tu m’es jusqu’à effacer le verbe être de nos bouches
en un nous nous vivons la sur-vie
dans nos redites nous faisons l’o le petit le grand Ô de nos bouches
où j’écoute le plus fort de ta voix le plus fort de tout c’est quand la voix la vie
ne sont pas séparables qui pourra distinguer alors
ce que nous signifions de ce que nous portons ce que nous disons de ce que
nous devenons
à ta suite à la mienne mais je te deviens car la vie
est le conteur autant que nous nous devenons la vie la rime
majuscule qui est plus que la vie la vie portée les rêves portées et pas seulement ceux
qui nous portent
alors le rêve porté est le poème de vie
rien d’autre comme un tien vaut mieux que deux tu l’auras car un tien est un
tu l’auras
dans l’oreille
je rêve le conte de ton passé simple mais on me dit que l’imparfait
ne dure pas qu’il met l’une fois de chaque jour
dans l’air que respire notre histoire
qu’est-ce qui nous sort de la bouche sinon le
baiser des lèvres de l’histoire de chacun
dans la langue le cœur souffle à l’oreille non des réponses mais des bouches
qui respirent nos attentes le cœur à la bouche nous
parlons et toujours à bouche que veux-tu je me réveille dans tes vagues alors il était une fois je raconte
nous ne retiendrons
ni le temps ni le lieu ni toi
ni moi l’une fois ne s’écrit pas
en cinq temps ni
en une fois mais dans un présent conjugué
à tous les temps de tous les modes pourquoi refaire la grammaire sinon
pour nous prolonger dans l’infini un infini qui nous
refait nous inconnu nous futur de bouche en présent d’oreille
d’un silence passé au présent d’un à venir d’une oreille à l’écoute d’un présent quand je me tais et qu’il n’ y a que toi et toi qui parlent
silencieux nous sommes
les forts en bouches et j’ai une fée
dans chaque oreille que tu me fais
en parlant
à toi la magicienne
dans les eaux dormantes du puits des rencontres
et la voilà la gentille la méchante du conte la mage non l’image la magicienne
elle me touche dans ses yeux elle
me fait des cercles dé
faits rien ne nous tient d’autre que nos cercles dé
faits quand ils se rencontrent se portent s’en
lacent qui s’enlacerait d’autre
que nous je ne sais plus si
c’est près du puits ou quelle eau remplissait le seau
de ton visage et distribuait des miroirs à la vie dans des eaux dormantes où nous effacions les images en nous roulant nous tournant dessus
et la vie dans les eaux dormantes je t’écris sans le savoir je te cries partout que tu n’es pas le verso de la fable mais la fable elle-même où nous entrons c’est nous pas besoin
de chercher comme ils font l’opposition de la fable du réel
caché montré nous n’illustrerons rien
dans le fabuleux de la fable du présent
les plus belles histoires sont
sans histoires où chaque moment ne peut pas finir où seulement recommence ta voix
dans chaque moment de ma voix comme ta bouche est dans ma bouche nous n’en finissons pas
tu dis tes yeux dans mon regard la soif est dans l’œil le nuage passe dans l’eau tu vois à toute heure ce que j’entends dans ta peau
et tes lèvres me prennent
à rebours tu m’envoûte et continus-inconnus l’un dans l’autre nous avançons au bord d’une voix qui nous cherche les invisibles du temps
je te ferai toujours plonger en moi pour que tu ne te taises plus jamais comme tu me tiens
dans la vie dans les eaux de nulle part qui nous invente partout
car c’est à chaque instant que tu viens quand plus rien ne me retient
que plus rien ne nous mesure et nous nous inventons nous respirons
dans l’infinissable le
présent
Laurent Mourey
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