Avec Bernard Vargaftig,
la vie sa dimension nue
Le souffle entend la nuit entend
Nous sommes à nous taire ensemble
A parler silence un vol en plein ciel
Quand la parole nous brise pour nous
Enlacer encore dans demain
Ce n’est que l’enfance toutes les traces
Laissées à demain Bernard votre voix
Emporte c’est comme d’un silence
Continué comme d’une échappée
De toute la vie en un souffle
Ces traits en plus qu’un poème un poème
Qui fait la vie qui fait le monde
En une mémoire glissée en un cri
D’exister ces plis de voix ce désert
Nu la phrase qui prend la vie
Dans tous nos demains
Avec Bernard Vargafig, le poème en répons
Où le temps patience et silence
Dans l’amour oriente les cris
Avec le monde passé oiseau envol
Et la lumière soudain filée
entre une syllabe
Nue et une
Laurent Mourey
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dimanche 29 janvier 2012
samedi 28 janvier 2012
Contre-lettre à Bernard Vargaftig
rien ne se tait je vous entends Bernard
je vous entends et le crissement du gravier
qui fait tourner les châteaux les oiseaux tout autour
leurs cris dans l’ouïe le oui tendu
sur le ciel
entre les tours on se passe la parole
les cerises de Cerisy brillent rouges comme des bouches
on se croise dans les embrasures
on s’embrasse un peu
inquiets la pudeur à sa façon de dire
et sa façon de ne pas
mais les sous-entendus de l’amitié font la basse
continue de vivre
même le silence ce matin ne se tait pas ne peut pas se taire
un si inattendu connaître dans ses hiatus fait sourire l’étonnement
jusque dans tristes les nouvelles qui tombent
une rumeur remue de l’air rien ne meurt
disent les mains de ceux qu’on aime quand les mots
s’étranglent dans la gorge on tremble comme
le souffle tremble on sait bien
qu’une voix passe dans les voix ne se perd pas nous tient
debout cherchant notre au-devant le vivre d’un sens
qui ne fait que poindre qu’on prend
en plein visage après le virage en-haut
d’une falaise tout à coup quand le monde le monde s’ouvre
je vous entends dire l’échappée belle
le jardin de toutes nos forces creusé dans l’horreur
l’équilibre les mains nues
et cette terrible surprise dans les yeux toujours d’être là
qu’on se donne dans les regards et qu’on garde
qu’on porte vers demain vers ceux qui viennent
et qui répète pour nous que vivre n’a pas de fin le oui
de votre voix le poème demeure ce matin plus fort
que les non qui tombent tout autour de toute part c’est à lui
que pour toujours maintenant je tends l’oreille
Philippe Païni – Marseille, le 28 janvier 2012
je vous entends et le crissement du gravier
qui fait tourner les châteaux les oiseaux tout autour
leurs cris dans l’ouïe le oui tendu
sur le ciel
entre les tours on se passe la parole
les cerises de Cerisy brillent rouges comme des bouches
on se croise dans les embrasures
on s’embrasse un peu
inquiets la pudeur à sa façon de dire
et sa façon de ne pas
mais les sous-entendus de l’amitié font la basse
continue de vivre
même le silence ce matin ne se tait pas ne peut pas se taire
un si inattendu connaître dans ses hiatus fait sourire l’étonnement
jusque dans tristes les nouvelles qui tombent
une rumeur remue de l’air rien ne meurt
disent les mains de ceux qu’on aime quand les mots
s’étranglent dans la gorge on tremble comme
le souffle tremble on sait bien
qu’une voix passe dans les voix ne se perd pas nous tient
debout cherchant notre au-devant le vivre d’un sens
qui ne fait que poindre qu’on prend
en plein visage après le virage en-haut
d’une falaise tout à coup quand le monde le monde s’ouvre
je vous entends dire l’échappée belle
le jardin de toutes nos forces creusé dans l’horreur
l’équilibre les mains nues
et cette terrible surprise dans les yeux toujours d’être là
qu’on se donne dans les regards et qu’on garde
qu’on porte vers demain vers ceux qui viennent
et qui répète pour nous que vivre n’a pas de fin le oui
de votre voix le poème demeure ce matin plus fort
que les non qui tombent tout autour de toute part c’est à lui
que pour toujours maintenant je tends l’oreille
Philippe Païni – Marseille, le 28 janvier 2012
Bernard Vargaftig nous a laissé sa vie, ses poèmes
Toutes mes pensées vont vers Bruna, son épouse, et vers Cécile, leur fille.
C'est la même énigme
Le désastre qu'aucune image n'emporte
La hâte avec l'éraflement pensif
L'accomplissement délié
Ce premier quatrain de Dans les soulèvements (1996) pour tout son poème.
Tous ses livres:
Chez moi partout, Pierre-Jean Oswald, 1967.
La Véraison, Gallimard, 1967.
Abrupte, (avec des gravures de Gudrun von Maltzan), hors-commerce, 1969.
Jables, Messidor, 1975.
Description d’une élégie, Seghers, 1975.
Éclat & Meute, action poétique, 1977.
La preuve le meurttre, La Répétition, 1977.
Orbe, Flammarion, 1980.
Et l’un l’autre Bruna Zanchi, Pierre Belfond, 1981.
L’air et avec, gravure de Guy Lozac’h, Lettres de Casse, 1981.
Cette matière, couverture de Colette Deblé, André Dimanche, 1986.
Le lieu exact ou La peinture de Colette Deblé, dessins de Colette Deblé, Passage, 1986.
Lumière qui siffle, Seghers, 1986.
Suite Fenosa, avec Bernard Noël, André Dimanche, 1987.
Orée vers l’œuvre de Jacques Clerc, Les Cahiers du Confluent, 1987.
Nancy, dessins de Colette Deblé, A Encrages &C°, 1988.
Portrait imaginaire de Jean Tortel, dessins de Colette Deblé, L’apprentypographe, 1988.
Un gouffre ou l’image dans ce que peint Michel Steiner, lithographie de M. Steiner, La Sétérée, 1989.
Voici ou Un souffle à travers Journal du regard de Bernard Noël, dessins de Olivier Debré, AEncrages &C°, 1990.
Ou vitesse, André Dimanche, 1991.
Une trouée vers l’été, gravures de Anne Slacik, Collodion, 1991.
Un récit, Seghers, 1991.
Une image avec l’image in Trois états du Toi, avec Mathieu Bénézet et Bernard Noël, lithographies de Olivier Debré, La Sétérée/Jacques Clerc, 1992.
Ce fragment de souffle, burin de Louis-René Berge et musique de Jean-Yves Bosseur, André Biren, 1993.
L’Inclination, Atelier des Grames, 1994.
Distance nue, André Dimanche, 1994.Le monde le monde, André Dimanche, 1994.
Imminence dans l’œuvre de Jacques Clerc, La Sétérée, 1995.Toul, éditions Mydriase, 1996 .
Cinq poèmes pour accompagner Agathe Larpent & 3 gravures, Collodion, 1996.
Dans les soulèvements, André Dimanche, 1996.
De face, lithographies de Michel Steiner, Collodion, 1996.
Pour Adonis, collages de Jacques Clauzel, À tavers, 1997.
L’ombre si brève de l’azur, gravures de Germain Roesz, Lieux dits, 1997.
Un même silence, André Dimanche, 2000.
Craquement d’ombre, André Dimanche, 2000.Telle soudaineté, lithographies de Gérard Titus Carmel, La Sétérée, 2001.
Comme respirer, Obsidiane, 2003.
Aucune clarté n’efface, sérigraphies de Gérard Eppelé, Collodion, 2004.
Trembler comme le souffle tremble, Obsidiane, 2005.
Quelques liens pour continuer avec Bernard Vargaftig:
tous mes écrits avec Vargaftig:
http://martin-ritman-biblio.blogspot.com/2010/02/bibliographie-raisonnee-des-travaux.html
un article de dictionnaire :
http://martin-ritman-biblio.blogspot.com/2010/01/bernard-vargaftig.html
un livre écrit sur son oeuvre:http://martin-ritman-biblio.blogspot.com/2010/01/la-poesie-dans-les-soulevement-avec.html
Serge Martin
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